(26 juin - 13 juillet 2001) Deux ans après, c'est le retour vers la Sardaigne. Une nouveauté de taille : nous avons décidé de partir avec le gamin (Hugo - 6 ans)! Comme il s'agit d'une folie, nous
préparons très soigneusement le matériel et nous entraînons le gamin pour
qu'il ait quand même une petite chance de s'en sortir . Un siège spécial est
commandé. Gants, casque, blouson, chaussures sont trouvés ainsi que des
protections de roller pour les coudes. Enfin on se procure une ceinture munie de
poignées souples à laquelle Hugo pourra se tenir. Après avoir pensé descendre à
Gênes en voiture avec les motos sur la remorque, nous décidons finalement de
faire toute la route depuis Prévessin en moto. Nous coucherons en route pour ne
pas faire plus de 250 km par jour. c'est donc le départ; il est 14h30 Première étape : Prévessin - Aoste : 216 km ça commence mal : nous ne sommes pas encore arrivés à la frontière suisse (à quelques km du départ) qu'Hugo dort déjà. Plusieurs arrêts sont nécessaires pour parvenir à Martigny d'où nous attaquons le col du Grand Saint Bernard. Encore un gros assoupissement du gamin et nous nous arrêtons à la bifurcation entre le tunnel et la route du col : Hugo reprend des forces après un gros coup de fatigue
arrêt au col du Grand Saint Bernard Bien sûr, on va faire une petite visite aux chiens, puis on redescend sur Aoste avec quelques arrêts supplémentaires. Nous découvrons Aoste après 2 ans de fermeture du tunnel du Mont Blanc: tout a l'air à l'abandon et nous avons du mal à trouver un hôtel qui fonctionne encore (Hôtel Joli). Le restaurant voisin affiche complet (un car de gamins qui arrivera tard à l'hôtel et repartira très tôt le lendemain dans un vacarme impressionnant) et comme il n'y en pas d'autre ouvert qui soit accessible à pied nous finissons dans un McDonald/pizzeria ("Pizzamania") qui nous confirme dans notre opinion.
Deuxième étape : Aoste - Gênes (251 km) Le lendemain matin, nous prenons l'autoroute qui nous amènera vers 14h à Gênes. La sortie de l'autoroute sera pittoresque vu que j'avais décidé à Aoste de ne prendre qu'un ticket pour les deux motos! Greu dormant sur un parking
Greu en état comateux à l'entrée de Gênes Nous sommes donc très en avance pour le ferry de 21h00 et nous passons notre après-midi sur des cartons d'emballage à jouer aux cartes et aux cochons. Deux heures avant de partir, nous réalisons que, malgré l'apparence de chantier de l'environnement, nous avons au dessus de nos têtes un grand centre commercial flambant neuf où Corinne ira faire des courses et où j'irai me faire couper les cheveux. Vers 17h30 nous rejoignons le débarcadère Grimaldi des Grandi Navi Velocci d'où nous observons toutes les manoeuvres avant d'embarquer nous-même. Nous nous divertirons d'ailleurs fort de l'arrivée tardive et vitupérante de quelques prout-prout-ma-chère qui n'en reviennent pas que le bateau ne les attendit point. en attendant le ferry ça y est, c'est lui( l'Excelsior); il est 19h Troisième étape : Olbia - Oliena (110 km) Nous débarquons donc à Olbia le 28 juin à 7h00 après une bonne nuit en cabine. Plaisir de se sortir rapidement des embouteillages du port. Nous filons vers Oliena par la 125 puis la 131 (magnifique 4 voies).. dont il nous faut sortir rapidement car le Greu s'est déjà endormi et de toutes façons nous avons besoin d'un petit déj. C'est donc à Budoni que nous rassasions . peu avant Oliena, escalade surprise la mère est carrément inquiète ! Il faudra encore 2 arrêts avant d'arriver vers 10h au Su Gologone où nous allons séjourner 2 semaines.
Situation du Su Gologone au pied du Sopramonte
La terrasse de l'hôtel et le panorama qu'on y découvre la courette intérieure
le petit déj sur la terrasse et le buffet correspondant la salle à manger aux cochons de lait une collection d'objets la bibliothèque le fitness (chaque matin) vue depuis le tapis roulant
la région de notre séjour
Notre première sortie sera pour Cala Gonone qui est à 20 km de l'hôtel, la plage la plus proche. La route pour s'y rendre est un régal, surtout la descente de Dorgali vers la mer. Nous retrouvons avec émotion la Cala Fuili avec sa paroi pour l'escalade et ses galets, malheureusement toujours aussi durs.
Cala Fuili Notre seconde excursion sera pour rejoindre Santa Maria Navarrese, 70 km au sud de Dorgali, en empruntant la spectaculaire route S125 qui monte au dessus de 1000 m et constitue un grand moment de bonheur à moto. Sur la S125 à la Cant. di Genna Silana C'est par hasard que nous nous retrouvons sur la même plage qu'en 1999, toujours aussi déserte. Heureusement, contrairement à la première fois, je n'ai pas à louer un pédalo dans l'urgence pour aller récupérer Corinne qui avait complètement sous-estimé la distance entre la côte et les îles dell'Ogliastra qu'elle ambitionnait de rallier à la nage. sur la plage de Santa Maria Navarese (les îles dell'Ogliastra au fond) Une autre excursion traditionnelle par bateau nous a amené à la plage de Cala Luna en passant par la grotte du Bue Marino (grotte fréquentée il y a 50 ans encore par des phoques pélerins, d'où son nom). Grotte du Bue Marino l'intérieur Cala Luna (l'extrémité nord) Bien sûr, la grotte d'Ispinigoli avec son stalagmite de 38 m ne pouvait pas être oubliée. Contrairement à la grotte du Bue Marino qui s'étend sur des kilomètres, celle-ci (enfin la partie qu'on en visite) consiste en une salle unique abritant cette monumentale colonne. la grotte d'Ispionigoli Une autre balade nous emmène au Monte Ortobene qui culmine à 955m, juste à côté de Nuoro d'où l'on a une vue fantastique sur le Sopramonte. Dommage qu'il n'y ait pas un belvédère d'où l'on ait le panorama sur 360 degrés. vue depuis le mont Ortobene Enfin une visite à ne manquer est celle du petit village d'Orgosolo où l'on trouve les plus belles peintures murales de Sardaigne (nous y sommes allés 2 fois). Du F. Léger et du Picasso visiblement contre les pétarades motocaclistes
il postino Curieusement nous n'avons pas visité cette année de nuraghe. Par contre au contraire de 1999 nous avons pu rencontrer Sue, Giuseppe et leurs enfants qui comme en 1999 avaient loué face à la mer, au Capo Camino, au nord du golfe d'Orosei. Ce fut l'occasion d'une journée à la plage de la Marina di Orosei, puis à un après-midi ensemble au Su Gologone, la veille de notre départ. Lisa, Hugo et Thomas Giuseppe & Sue
Le jeudi 12 juillet, à 6h40 nous quittons donc notre paradis sarde. Il y a un vent à décorner un boeuf et naturellement le Greu qui n'a pu aller au bout de son sommeil a un mal fou à garder les yeux ouverts. Bref sa mère doit à la fois lutter contre les bourrasques et titiller une jambe du gamin pour le maintenir en état conscient. A l'entrée d'un tunnel un coup de vent encore plus fort que les autres nous flanque franchement la trouille. Nous arrivons quand même à 8h05 à Olbia presque une heure avant le départ du ferry. Cette fois ci, nous n'avons pas pris de cabine et les 10 heures de traversée nous paraissent bien longues malgré le confort des fauteuils. peu après le départ d'Olbia petit déj à bord Comme à l'aller le bateau est pratiquement vide et nous nous baladerons de salon en salon toute la journée. leçon de manille sur l'Excelsior Nous descendons du bateau à 19h20 et quittons Gênes par l'autoroute A7 (munis chacun d'un ticket). Nous en sortirons assez vite pour arriver vers 21h à Novi Ligure au relais Villa Pomela un modeste 4 êtoiles où j'ai craint qu'on nous refuse l'entrée. Hall de la Villa Pomela La chambre est assez fantastique : lits à baldaquins, salle de bain composée de 2 pièces avec jacuzzi, terrasse de 20 m2 donnant sur le parc. Du coup, on se fringue et je me fends même d'une cravate. La bouffe que nous prenons à deux (Hugo n'a eu droit qu'à un sandwich dans la chambre) n'est cependant pas à la hauteur du cadre. La nuit sera réparatrice et le matin quand nous repartons, vers 10h, nous sommes très en forme pour attaquer l'autoroute vers Aoste puis le col du Grand Saint Bernard. C'est finalement à 16h30 que nous arrivons chez nous au bout d'une étape de 418 km. À l'arrivée à Prévessin, heureux et fatigués Voila, c'était donc bien un peu fou! Heureusement nous n'avons pas eu le moindre incident. Ceci étant dit, la Sardaigne est un bien beau pays. De manière inexplicable le mois de juillet est un mois creux pour le tourisme, ce qui a bien fait notre affaire. Nous aurons finalement fait 2150 km sur nos bécanes sans avoir jamais rencontré la pluie.
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(par ordre chronologique) |